D'où viens-tu Aurélie ?
Je suis née à Besançon dans l'est et j'habite Rennes depuis 2001.
J'ai suivi mon graphiste de mari que j'ai rencontré à Strasbourg pendant mes études et avec qui j'ai un petit garçon de 5 ans et demi.
Quelle petite fille étais-tu ? Tu dessinais déjà ?
Très solitaire car fille unique pendant 7 ans. Du coup toujours plongée dans mes crayons.
Mon jeu favori : inventer des histoires en dessinant des familles chacune avec leurs caractéristiques. Je faisais les dialogues à haute voix ! Un peu comme on joue à la barbie...
Sinon je voulais être chef d'orchestre ou chanteuse d'opéra. Vous en déduirez ce que vous voulez !
Quelle est ta formation ?
Dès le CP, j'entre en classe musicale. Je fais du piano et partage mon temps entre école et conservatoire. Au lycée en arts appliqués (f12 à l'époque) puis 5 ans aux Arts décoratifs de Strasbourg où j'entre en illustration et suis les cours de Claude Lapointe.
Anaïs Massini a un peu parlé sur son blog de l'ambiance particulière qui régnaient aux Arts déco de Strasbourg, en gardes-tu de bons souvenirs ? J'ai l'impression que vous vous êtes beaucoup amusés !
La première année était très déroutante. J'étais dans un rythme encore très scolaire en sortant du lycée et là on nous demandait de nous affirmer tout seuls, de surtout pas répondre aux sujets proposés (!)… moi qui attendais encore la sonnerie pour aller en récré ! En 2ème année j'ai découvert l'atelier gravure, j'y suis restée toute l'année, c'était génial. Puis la section illustration, avec de très belles rencontres. Beaucoup de fêtes, de happenings dans la ville, de flammenkueche, de bière… oui c'étaient des études de rêve!
Beaucoup d'illustrateurs aujourd'hui reconnus (Gaëtan Doremus, Thomas Baas...) sont passés par la section illustration à l'ESAD, crois-tu qu'on puisse parler d'un mouvement : " l'École de strasbourg" ?!
À l'intérieur même de la section il y avait différents courants d'illustrateurs: les réalistes, ceux au style plus naïf, les gothiques, les polars noirs, les gros nez rigolos… Ceux dont vous parlez étaient tous dans ma classe et ce sont mes copains. On a bien sûr des affinités de style mais je trouve que chacun développe un univers très personnel.
Les illustrateurs qui sont passés par cette section ont tous envie de raconter par leur dessin. L'enseignement de Claude ne donnait pas de recettes toutes faites. C'est à chacun de développer une écriture graphique qui lui est propre. Par contre on avait des cours de personnages (comment faire évoluer nos personnages, les rendre "vivants"… même si on ne dessine pas de manière réaliste, développer un univers graphique cohérent), de scénario, mais pas de cours de technique picturale. A chacun de trouver son univers, à chacun de bidouiller.
Par quel chemin es-tu arrivée à l'illustration " pro " ? Est-ce que ça a été difficile, d'ailleurs est-ce facile d'être illustrateur aujourd'hui ?
Après l'école j'ai démarché auprès des éditeurs et j'ai tout de suite eu des projets. Le fait de sortir des Arts décoratifs permet d'obtenir facilement des rendez-vous.
C'est aussi un gage de "qualité"… enfin avec le recul mon travail était encore bien bancal. Ce qui est dangereux dans ce métier c'est qu'on peut facilement se griller en faisant des trucs pas terribles parce qu'on n'a pas encore un travail très mûr. ça fait maintenant 10 ans que j'ai commencé, j'ai toujours l'impression de faire des progrès, et des dessins qui ont un an parfois me paraissent mal fichus. C'est important d'avoir un bon dessin qui permet de communiquer ce qu'on veut dire. Je peux me permettre aujourd'hui de mieux choisir les projets qu'on me propose.
Quelles sont tes références, tes inspirations ? Comment décrirais-tu ton univers créatif ?
Si on devait te trouver une filiation, tu pourrais être la fille d'Alain Grée et la soeur de Marc Boutavant ! ça te plait ou ça t'énerve ?
Le travail de Marc a été une vrai claque pour moi… et il a fait beaucoup de petits. Je suis très inspirée par les graphistes et affichistes des années 50-60. Et même des années 30, comme Nathalie Parain : ses illustrations sont d'une modernité incroyable. J'aime bien travailler avec une économie de moyens, de couleurs.J'aime beaucoup les dessins de Sempé, de Tomi Ungerer (sa période New-York avec les Mellops). Et j'ai découvert grâce aux rééditions du Lézard Noir les bd des Moomins. Je me demande comment j'ai pu vivre pendant 30 ans sans les connaître. C'est drôle, irrévérencieux, une mine d'idées !
Comment travailles-tu ? Avec quels matériel-matériaux, sur quels supports ?
Est-ce que travailles différemment selon les "commanditaires" par ex : Bayard jeunesse ou Très tôt théâtre ?
J'ai fait beaucoup de gouache, d'acrylique. Je travaille désormais essentiellement en numérique avec une palette graphique. J'étais souvent déçue par le résultat imprimé quand je travaillais en traditionnel. Et de mes crayonnés au rendu final, je perdais en fraîcheur. Par contre, je dessine toujours dans mes carnets pour rechercher mes personnages, je note des idées.
Je fais des portraits de mes proches à la gouache, plus réalistes, je fais ça pour moi, j'aime beaucoup la peinture, mais sans contrainte d'édition.
Pour Très Tôt Théâtre c'est un travail un peu particulier, qui s'adresse à un public très large. On a fait le choix de ne pas présenter les spectacles avec des photos (comme dans beaucoup de programmes théâtre). J'offre donc ma vision du spectacle… que je n'ai jamais vu (souvent ce sont des créations qui n'existent pas encore !!) Je travaille à partir d'un petit résumé, des notes d'intentions des compagnies de théâtre. Je préfère d'ailleurs ne pas avoir de photos du spectacle, sinon je colle trop au spectacle et je suis moins imaginative, je donne moins de sens à mon image.
Pour Bayard, ils font lire mes crayonnés aux futurs lecteurs. Il y a beaucoup plus de contraintes d'âge, à qui l'histoire s'adresse… c'est très pointilleux ! Beaucoup d'étapes, de remaniements pour arriver au final.
Comment s'organise ta journée ? Tu travailles chez toi ou dans un atelier ? Le dessin est-il omniprésent, genre tu dessines même quand tu dors ?
Je commence vers 9h et je vais chercher mon fils à 16h30 à l'école. J'ai un atelier au-dessus de mon appart. J'y retourne souvent le soir, jusqu'à minuit.
Je dessine toute la journée, mais quand je dors c'est plutôt les idées d'histoires qui me trottent dans la tête.
Quel est ton rapport vis-à-vis des nouvelles technos de l'internet ? Tu n'as pas de blog mais un flick'r ...
Je ne pourrais jamais tenir de blog, il faut être très assidue et ça m'ennuie. Le flickr, je l'ai créé car des éditeurs me demandaient souvent de leur envoyer des nouveautés, ma bio etc… C'est pratique et simple à utiliser. J'ai aussi un site. j'essaie d'y mettre les illus que j'aime bien. C'est vrai que depuis que j'ai cette visibilité je suis contactée par des Australiens(une galerie à Melbourne), des Anglais, Américains etc… Il y a certains blogs que je trouve vraiment super, j'y fais une petite visite journalière (Anaïs Massini).
Tu as un petit garçon. Est-ce que tu penses qu'inconsciemment ça a une influence sur tes choix. J'ai remarqué que tes cartes postales pour La Marelle avaient du succès auprès des petits garçons, on y voit des voitures, des camions... Tu illustres aussi des contes mythologiques : Ulysse et Jason, ce sont avant tout des guerriers et qui dit guerrier, dit armure et épée : des trucs de garçons, non ?
Oui, dans les magasins qui vendent le genre d'objets de La Marelle, il y a surtout des trucs pour les filles. J'étais frustrée de ne rien trouver pour les garçons. Pourtant dans ce que j'ai fait pour La Marelle, Clovis aime surtout le miroir (très fille !! ). Jason et les argonautes, j'ai accepté de l'illustrer sous la pression de mon mari et de mon fils. Mais attention je n'ai pas intérêt à dessiner un sabre à la place d'une épée! Après Clovis me fait tout un cours sur les armes et que je me suis trompée et que c'est pas bien dessiné etc, etc…
Comment s'est faite la rencontre avec l'univers de La Marelle ? De quand date-t-elle ? C'est toi qui les a contactés ou le contraire ?
Pascale avait remarqué un carton que j'avais fait pour la collection enfant de la marque de vêtements "Le Mont Saint Michel". Je ne l'avais malheureusement pas signé. Elle a bataillé pour trouver mes coordonnées. Finalement au téléphone on s'est aperçues que les bureaux de La Marelle étaient à 500 m de chez moi!
J'ai quartier libre avec La Marelle, c'est très agréable. Je prends ça comme une respiration dans mon travail. C'est aussi plus léger de faire des images uniques que d'illustrer une histoire entière. J'aime bien alterner les deux.
Si tu étais un produit de La Marelle, lequel serait-il ? Sur quel produit aimerais-tu travailler ?
Si j'étais un produit de La Marelle? Un petit carnet sans hésiter. J'en ai toujours plusieurs sur moi. Je les garde précieusement car j'y note toutes mes idées d'histoires, réflexions, recherches de personnages, croquis.
J'aime bien travailler pour La Marelle sur des supports autres que le papier, car quand je les reçois c'est un peu Noël ! Des petits bijoux, des sacs ça me plairait…
Quelle impression lorsque tu croises un de tes produits édités par La Marelle ?
En fait j'en croise pas souvent… parfois des copains me disent qu'ils ont vu mon calendrier chez des amis. ça me fait plaisir ! Très bon choix !
Quels sont tes projets dans un futur proche ou plus lointain ?
J'ai plusieurs projets d'albums que j'ai écrit. Je suis en train de faire des maquettes. J'aimerais trouver un éditeur avec lequel je pourrais travailler mes projets plus personnels d'histoires.
Adolie nous avait livré ses coups de coeur...
As-tu un petit air qui trotte dans ta tête en ce moment (aimes-tu toujours Julien Doré ? ), une expo que tu ne voudrais pas râter, un bouquin que tu as adoré, un resto dont tu ferais bien ta cantine à nous conseiller ?
Vous êtes drôlement bien renseigné sur mon idylle secrète avec Julien Doré ! mais c'est fini. Par contre courrez voir le spectacle " La piste là " de la compagnie Aïtal, s'il passe près de chez vous. Un duo entre un colosse et une minuscule acrobate follement attachants. C'est très drôle et très émouvant. J'avais la larme à l'oeil tout le long du spectacle. Un livre "Gros oeuvre" de Joy Sorman, qui parle de nos rapports à l'habitation, sous forme de nouvelles… c'est un sujet qui me passionne. Restau … non, mais j'aime bien cuisiner. Je fais une tarte aux oignons tirée du petit livre " la cuisine des Moomins ", miam! Je m'initie à la cuisine finlandaise ! Sinon en musique j'écoute beaucoup de vieux trucs, Quinçy Jones, Mancini, Elvis…
Ah si je réecoute Fabio Viscogliosi… un avant goût de mes vacances en Italie.
Et parce que c'est de saison, si tu peux partir n'importe où maintenant, tu choisis quelle destination de vacances ?
Je pars bientôt en vacances en Italie ! ça me va très bien ! Sinon, la Belgique, j'ai une passion pour Liège. C'est une ville où tout peut vous arriver!
Le flick'r d'Aurélie Guillerey.
Les produits d'Aurélie pour La Marelle.
Aurélie a illustré le Belles Histoires de juillet-août 2009 : L'enfant aux cheveux d'or (actuellement dans les kiosques).
Je suis née à Besançon dans l'est et j'habite Rennes depuis 2001.
J'ai suivi mon graphiste de mari que j'ai rencontré à Strasbourg pendant mes études et avec qui j'ai un petit garçon de 5 ans et demi.
Quelle petite fille étais-tu ? Tu dessinais déjà ?
Très solitaire car fille unique pendant 7 ans. Du coup toujours plongée dans mes crayons.
Mon jeu favori : inventer des histoires en dessinant des familles chacune avec leurs caractéristiques. Je faisais les dialogues à haute voix ! Un peu comme on joue à la barbie...
Sinon je voulais être chef d'orchestre ou chanteuse d'opéra. Vous en déduirez ce que vous voulez !
Quelle est ta formation ?
Dès le CP, j'entre en classe musicale. Je fais du piano et partage mon temps entre école et conservatoire. Au lycée en arts appliqués (f12 à l'époque) puis 5 ans aux Arts décoratifs de Strasbourg où j'entre en illustration et suis les cours de Claude Lapointe.
Anaïs Massini a un peu parlé sur son blog de l'ambiance particulière qui régnaient aux Arts déco de Strasbourg, en gardes-tu de bons souvenirs ? J'ai l'impression que vous vous êtes beaucoup amusés !
La première année était très déroutante. J'étais dans un rythme encore très scolaire en sortant du lycée et là on nous demandait de nous affirmer tout seuls, de surtout pas répondre aux sujets proposés (!)… moi qui attendais encore la sonnerie pour aller en récré ! En 2ème année j'ai découvert l'atelier gravure, j'y suis restée toute l'année, c'était génial. Puis la section illustration, avec de très belles rencontres. Beaucoup de fêtes, de happenings dans la ville, de flammenkueche, de bière… oui c'étaient des études de rêve!
Beaucoup d'illustrateurs aujourd'hui reconnus (Gaëtan Doremus, Thomas Baas...) sont passés par la section illustration à l'ESAD, crois-tu qu'on puisse parler d'un mouvement : " l'École de strasbourg" ?!
À l'intérieur même de la section il y avait différents courants d'illustrateurs: les réalistes, ceux au style plus naïf, les gothiques, les polars noirs, les gros nez rigolos… Ceux dont vous parlez étaient tous dans ma classe et ce sont mes copains. On a bien sûr des affinités de style mais je trouve que chacun développe un univers très personnel.
Les illustrateurs qui sont passés par cette section ont tous envie de raconter par leur dessin. L'enseignement de Claude ne donnait pas de recettes toutes faites. C'est à chacun de développer une écriture graphique qui lui est propre. Par contre on avait des cours de personnages (comment faire évoluer nos personnages, les rendre "vivants"… même si on ne dessine pas de manière réaliste, développer un univers graphique cohérent), de scénario, mais pas de cours de technique picturale. A chacun de trouver son univers, à chacun de bidouiller.
Par quel chemin es-tu arrivée à l'illustration " pro " ? Est-ce que ça a été difficile, d'ailleurs est-ce facile d'être illustrateur aujourd'hui ?
Après l'école j'ai démarché auprès des éditeurs et j'ai tout de suite eu des projets. Le fait de sortir des Arts décoratifs permet d'obtenir facilement des rendez-vous.
C'est aussi un gage de "qualité"… enfin avec le recul mon travail était encore bien bancal. Ce qui est dangereux dans ce métier c'est qu'on peut facilement se griller en faisant des trucs pas terribles parce qu'on n'a pas encore un travail très mûr. ça fait maintenant 10 ans que j'ai commencé, j'ai toujours l'impression de faire des progrès, et des dessins qui ont un an parfois me paraissent mal fichus. C'est important d'avoir un bon dessin qui permet de communiquer ce qu'on veut dire. Je peux me permettre aujourd'hui de mieux choisir les projets qu'on me propose.
Quelles sont tes références, tes inspirations ? Comment décrirais-tu ton univers créatif ?
Si on devait te trouver une filiation, tu pourrais être la fille d'Alain Grée et la soeur de Marc Boutavant ! ça te plait ou ça t'énerve ?
Le travail de Marc a été une vrai claque pour moi… et il a fait beaucoup de petits. Je suis très inspirée par les graphistes et affichistes des années 50-60. Et même des années 30, comme Nathalie Parain : ses illustrations sont d'une modernité incroyable. J'aime bien travailler avec une économie de moyens, de couleurs.J'aime beaucoup les dessins de Sempé, de Tomi Ungerer (sa période New-York avec les Mellops). Et j'ai découvert grâce aux rééditions du Lézard Noir les bd des Moomins. Je me demande comment j'ai pu vivre pendant 30 ans sans les connaître. C'est drôle, irrévérencieux, une mine d'idées !
Comment travailles-tu ? Avec quels matériel-matériaux, sur quels supports ?
Est-ce que travailles différemment selon les "commanditaires" par ex : Bayard jeunesse ou Très tôt théâtre ?
J'ai fait beaucoup de gouache, d'acrylique. Je travaille désormais essentiellement en numérique avec une palette graphique. J'étais souvent déçue par le résultat imprimé quand je travaillais en traditionnel. Et de mes crayonnés au rendu final, je perdais en fraîcheur. Par contre, je dessine toujours dans mes carnets pour rechercher mes personnages, je note des idées.
Je fais des portraits de mes proches à la gouache, plus réalistes, je fais ça pour moi, j'aime beaucoup la peinture, mais sans contrainte d'édition.
Pour Très Tôt Théâtre c'est un travail un peu particulier, qui s'adresse à un public très large. On a fait le choix de ne pas présenter les spectacles avec des photos (comme dans beaucoup de programmes théâtre). J'offre donc ma vision du spectacle… que je n'ai jamais vu (souvent ce sont des créations qui n'existent pas encore !!) Je travaille à partir d'un petit résumé, des notes d'intentions des compagnies de théâtre. Je préfère d'ailleurs ne pas avoir de photos du spectacle, sinon je colle trop au spectacle et je suis moins imaginative, je donne moins de sens à mon image.
Pour Bayard, ils font lire mes crayonnés aux futurs lecteurs. Il y a beaucoup plus de contraintes d'âge, à qui l'histoire s'adresse… c'est très pointilleux ! Beaucoup d'étapes, de remaniements pour arriver au final.
Comment s'organise ta journée ? Tu travailles chez toi ou dans un atelier ? Le dessin est-il omniprésent, genre tu dessines même quand tu dors ?
Je commence vers 9h et je vais chercher mon fils à 16h30 à l'école. J'ai un atelier au-dessus de mon appart. J'y retourne souvent le soir, jusqu'à minuit.
Je dessine toute la journée, mais quand je dors c'est plutôt les idées d'histoires qui me trottent dans la tête.
Quel est ton rapport vis-à-vis des nouvelles technos de l'internet ? Tu n'as pas de blog mais un flick'r ...
Je ne pourrais jamais tenir de blog, il faut être très assidue et ça m'ennuie. Le flickr, je l'ai créé car des éditeurs me demandaient souvent de leur envoyer des nouveautés, ma bio etc… C'est pratique et simple à utiliser. J'ai aussi un site. j'essaie d'y mettre les illus que j'aime bien. C'est vrai que depuis que j'ai cette visibilité je suis contactée par des Australiens(une galerie à Melbourne), des Anglais, Américains etc… Il y a certains blogs que je trouve vraiment super, j'y fais une petite visite journalière (Anaïs Massini).
Tu as un petit garçon. Est-ce que tu penses qu'inconsciemment ça a une influence sur tes choix. J'ai remarqué que tes cartes postales pour La Marelle avaient du succès auprès des petits garçons, on y voit des voitures, des camions... Tu illustres aussi des contes mythologiques : Ulysse et Jason, ce sont avant tout des guerriers et qui dit guerrier, dit armure et épée : des trucs de garçons, non ?
Oui, dans les magasins qui vendent le genre d'objets de La Marelle, il y a surtout des trucs pour les filles. J'étais frustrée de ne rien trouver pour les garçons. Pourtant dans ce que j'ai fait pour La Marelle, Clovis aime surtout le miroir (très fille !! ). Jason et les argonautes, j'ai accepté de l'illustrer sous la pression de mon mari et de mon fils. Mais attention je n'ai pas intérêt à dessiner un sabre à la place d'une épée! Après Clovis me fait tout un cours sur les armes et que je me suis trompée et que c'est pas bien dessiné etc, etc…
Comment s'est faite la rencontre avec l'univers de La Marelle ? De quand date-t-elle ? C'est toi qui les a contactés ou le contraire ?
Pascale avait remarqué un carton que j'avais fait pour la collection enfant de la marque de vêtements "Le Mont Saint Michel". Je ne l'avais malheureusement pas signé. Elle a bataillé pour trouver mes coordonnées. Finalement au téléphone on s'est aperçues que les bureaux de La Marelle étaient à 500 m de chez moi!
J'ai quartier libre avec La Marelle, c'est très agréable. Je prends ça comme une respiration dans mon travail. C'est aussi plus léger de faire des images uniques que d'illustrer une histoire entière. J'aime bien alterner les deux.
Si tu étais un produit de La Marelle, lequel serait-il ? Sur quel produit aimerais-tu travailler ?
Si j'étais un produit de La Marelle? Un petit carnet sans hésiter. J'en ai toujours plusieurs sur moi. Je les garde précieusement car j'y note toutes mes idées d'histoires, réflexions, recherches de personnages, croquis.
J'aime bien travailler pour La Marelle sur des supports autres que le papier, car quand je les reçois c'est un peu Noël ! Des petits bijoux, des sacs ça me plairait…
Quelle impression lorsque tu croises un de tes produits édités par La Marelle ?
En fait j'en croise pas souvent… parfois des copains me disent qu'ils ont vu mon calendrier chez des amis. ça me fait plaisir ! Très bon choix !
Quels sont tes projets dans un futur proche ou plus lointain ?
J'ai plusieurs projets d'albums que j'ai écrit. Je suis en train de faire des maquettes. J'aimerais trouver un éditeur avec lequel je pourrais travailler mes projets plus personnels d'histoires.
Adolie nous avait livré ses coups de coeur...
As-tu un petit air qui trotte dans ta tête en ce moment (aimes-tu toujours Julien Doré ? ), une expo que tu ne voudrais pas râter, un bouquin que tu as adoré, un resto dont tu ferais bien ta cantine à nous conseiller ?
Vous êtes drôlement bien renseigné sur mon idylle secrète avec Julien Doré ! mais c'est fini. Par contre courrez voir le spectacle " La piste là " de la compagnie Aïtal, s'il passe près de chez vous. Un duo entre un colosse et une minuscule acrobate follement attachants. C'est très drôle et très émouvant. J'avais la larme à l'oeil tout le long du spectacle. Un livre "Gros oeuvre" de Joy Sorman, qui parle de nos rapports à l'habitation, sous forme de nouvelles… c'est un sujet qui me passionne. Restau … non, mais j'aime bien cuisiner. Je fais une tarte aux oignons tirée du petit livre " la cuisine des Moomins ", miam! Je m'initie à la cuisine finlandaise ! Sinon en musique j'écoute beaucoup de vieux trucs, Quinçy Jones, Mancini, Elvis…
Ah si je réecoute Fabio Viscogliosi… un avant goût de mes vacances en Italie.
Et parce que c'est de saison, si tu peux partir n'importe où maintenant, tu choisis quelle destination de vacances ?
Je pars bientôt en vacances en Italie ! ça me va très bien ! Sinon, la Belgique, j'ai une passion pour Liège. C'est une ville où tout peut vous arriver!
Le flick'r d'Aurélie Guillerey.
Les produits d'Aurélie pour La Marelle.
Aurélie a illustré le Belles Histoires de juillet-août 2009 : L'enfant aux cheveux d'or (actuellement dans les kiosques).
très intéressante cette interview, très complète ;)
Rédigé par : Pauline F | 22 juillet 2009 à 13:49
Aurélie est très belle, nous aimerions bien connaître l'adresse de son coiffeur.
Rédigé par : Albin M. | 22 juillet 2009 à 15:51
Cher Albin M.,
votre commentaire est très flatteur! Je vous en remercie.
Quant au coiffeur, la coupe "saut du lit" a ma préférence… agrémentée parfois d'une petite barrette sur le côté…
Rédigé par : aurélie G | 22 juillet 2009 à 16:31
Oui, très agréable à lire Aurélie, et des réponses inattendues et très complètes... C'est sympa de découvrir ce qui se cache derrière ces belles images.
Rédigé par : Lilidoll | 22 juillet 2009 à 18:18
Aurélie est très jolie
et ses dessins sont juste divins....
Pleine d' humour , des images pour enfants par trop trop sages .
Continue ! T es sur le bon chemin.....
Ps : effectivement Albin , aurélie a de bien beaux cheveux!!!
Rédigé par : Mlle heloise | 22 juillet 2009 à 21:28
Au fait Albin vous ce n est peut être pas les cheveux , mais quel charmant prénom !!! Qui peut bien se cacher derrière un tel prénom vintage?
Rédigé par : Mlle heloise | 22 juillet 2009 à 22:18
Ah! Mademoiselle Héloïse, si vous saviez…
Rédigé par : Albin M. | 22 juillet 2009 à 22:32
Très chouette l'intw. J'avais déjà flashé sur les cartes, un style " particulier" que j'aime beaucoup. Bonne continuation ( j'ai hâte de voir Ulysse et Jason, et les albums...)
Rédigé par : Limea | 23 juillet 2009 à 08:25
je suis définitivement fan de son univers ! (quel atelier, mazette !)
Rédigé par : ktl | 23 juillet 2009 à 11:56
" si je savais Albin ?"
mais j ai des idées ...
Allez bien le bonjour chez votre coiffeur aussi...
Rédigé par : Mlle heloise | 23 juillet 2009 à 19:45
quel beau parcours et quel magnifique travail.... super intéressant, merci de nous faire partager...
Rédigé par : emorinemarie | 24 juillet 2009 à 10:32
Merci d'avoir partagé tout cela !
Rédigé par : suprlipopette | 24 juillet 2009 à 14:50
Un jour, Aurélie est entrée dans ma petite boutique. Elle n'en est jamais ressortie. Ah si, une ou deux fois. Non sans avoir auparavant accepté de montrer ses originaux aux visiteurs et de dessiner un rhino sympa... J'ai pas d'la chance, moi ??? Belle rencontre, en tous cas. Belle personne.
Rédigé par : Christèle F | 30 juillet 2009 à 08:56
Très heureuse de lire cette interview ! Je suis aussi de Besançon et je crée aussi !
Rédigé par : bisontine | 07 août 2009 à 18:58