La Marelle aux canards

Lostmarc'h

Si aujourd'hui, une deuxième boutique vient d'ouvrir à Paris (111, rue vieille du temple), la première boutique Lostmarc'h a été ouverte à Rennes : 17, rue Hoche. Lostmarc'h doit son nom à une plage, plage du bout du monde, sur la presqu'île de Crozon, à la pointe du Finistère où Antoine Vuillermet passait ses vacances, enfant. De ses souvenirs, il a voulu faire des parfums, mettre en flacon l'odeur de la lande traversée au retour de la plage, évoquer le linge propre des maisons de vacances. Les parfums et fragrance sont élaborées à Grasse, gage de qualité et de sérieux. Atao (toujours), Aod (rivages), Ael -Mat (l'ange gardien) ou Din-dan (sous-bois) autant de mots en breton pour traduire la richesse d'un patrimoine : une mémoire odorante.

Mlle Héloïse et la mosaïque #1

L'idée de la mosaïque m'est venue en 1994 pour faire un cadeau pour la fête des mères... J'ai souvent et ce, pendant des années, fait des cadeaux hand made à ma mère qui me disait très régulièrement : " mais qu'est ce que je vais faire de ça ! ".

Loin de se décourager, Pascale a continué à assembler les petits morceaux de pâte de verre... pour finalement accumuler les projets. Des murs entiers de boutiques ou de salles de bain recouverts, des heures à imaginer, tailler, assembler : un vrai travail de fourmi... et en 2001, cette demande inattendue de deux soeurs qui venaient de perdre leur mère : une pierre tombale toute en couleurs et mosaïque ! Elle se trouve dans le cimetière de Thourie (35). Une tombe atypique qui détonne dans un cimetière où règne généralement en maître le marbre gris et noir.

à suivre...

Odorico, mosaïstes arts déco

© Alain Amet - Musée de Bretagne

À Rennes, comme dans de nombreuses villes de l'ouest, il suffit de lever les yeux vers une façade, ou de pousser la porte d'un hall d'immeuble, pour découvrir de chatoyants décors de mosaïque. Ils sont l'oeuvre de l'entreprise Odorico, installée à Rennes de 1882 à 1978. Jusqu'au 3 janvier 2010, une exposition lui rend hommage aux Champs Libres. Pour les non-rennais, les Champs Libres sont l'incontournable médiathèque de Rennes.

Les mosaïques de l'entreprise Odorico ornent de multiples façades d'édifices publics, de commerces et les intérieurs bourgeois de belles demeures du Grand Ouest. La tenue de cette exposition en Bretagne est un symbole : elle consacre la valeur d'un patrimoine culturel exceptionnel, familier mais souvent méconnu, synonyme d'intégration réussie et d'excellence artistique.
Aujourd'hui, les dommages de la pollution et de la promotion immobilière mettent en jeu la survivance de cet héritage régional. Accessible à tous les publics et tous les âges, l'exposition vise à favoriser son appropriation par le plus grand nombre afin de soutenir l'effort nécessaire de conservation. (source : musée de Bretagne).

Pour en savoir plus :

http://www.odorico.musee-bretagne.fr/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Isidore_Odorico

Si vous ne pouvez pas venir avant le 3 janvier la découvrir, le musée de Bretagne et les Champs Libres vous propose une visite virtuelle.

Villes de papier, villes rêvées

Véritable travail de fourmi, Ana Serrano et Mathilde Nivet sortent photos, papiers, cartons, colle et ciseaux pour créer des villes... Entre urbanistes et maquettistes, Ana donne à sa ville, un air de tour de babel en carton, très colorée où transparaissent ses origines mexicaines, tandis que Mathilde nous offre un Paris flottant qui pourrait croiser au détour d'un nuage le château dans le ciel de Miyazaki.

Autre univers urbain atypique, Mamadou Cissé artiste d'origine sénégalaise dessine et colorie des villes comme des grands projets architecturaux utopiques expose à l'Espace d'Art Contemporain Camille Lambert de Juvisy, jusqu'au 18 décembre. Derrière cette fascination pour les lieux construits, se dissimule une foi dans le progrès. Mamadou Cissé croit en un futur meilleur aux conditions de vie plus agréables. Ses dessins réalisés aux feutres et aux stylos sont des manifestes de villes rêvées.

Trois artistes aux inspirations différentes, mais une même volonté de faire une ville en couleur alors que souvent la ville n'est envisagée que dans un camaïeu de gris.

Le Muz

À l'initiative de Claude Ponti, un musée virtuel consacré aux œuvres des enfants vient d'ouvrir ses portes : le Muz. Son manifeste est simple, sans les enfants l'humanité n'existerait pas. Or les œuvres des enfants ne sont pas considérées comme faisant partie du patrimoine culturel de l'humanité, les œuvres des enfants doivent être répertoriées, conservées et valorisées dont l'idée de créer ce musée en ligne que chaque enfant où qu'il se trouve dans le monde pourra alimenter et consulter à loisir. Les œuvres seront mises en avant par un comité de personnalités conscientes de l'importance de l'œuvre des enfants et de leur valeur de patrimoine. Cette initiative a beaucoup de parrains prestigieux (Tomi Ungerer, Kitty Crowther, Frédérique Bertrand, Thierry Magnier...). À terme, le site se veut un lieu d'échange entre les enfants, un espace de dialogue et de confrontation entre les œuvres et leurs auteurs, mais aussi entre les parents, les plasticiens, les instituteurs qui de leur côté, pourront y trouver une mine d'information et de réflexions.

Salon du Livre de Jeunesse de Montreuil

Rendez-vous à ne pas rater lorsqu'on aime le mariage souvent magique des mots et de l'illustration, le salon du livre de jeunesse a ouvert ses portes hier à Montreuil.

Parmi les illustrateurs édités par La Marelle, Julien Martinière dédicacera ses ouvrages :

• Stand des éditions Orphie (E 37) de 16h à 17h samedi 28 novembre et de 12h à 14h le dimanche 29 novembre pour l'album "Max le requin repenti".

• Stand des éditions Thierry Magnier (H 11) de 14h à 16h dimanche 29 novembre pour l'album "N'importe quoi ! ", aux côtés de Béatrice Egémar l'auteur du livre.

Périphéries par Mohammed Bourouissa

© Mohamed Bourouissa

Un décor nocturne, des regards qui se croisent et une tension palpable, la sensation que le photographe est peut-être lui-même en danger... pourtant rien n'est vraiment exact dans ces photographies de Mohammed Bourouissa, une trentaine d'année, sortant des arts déco. En effet, Mohammed compose ses photos, il les dessine, les scénarise, on est très loin du photojournalisme et pourtant la vérité éclate sous nos yeux, et la banlieue telle qu'elle existe dans son intimité nous apparaît. Pourquoi ne pourrait-on pas faire à La Courneuve, Pantin ou Aubervilliers, une photographie aussi esthétique que saisissante ? Les figurants sont abordés dans la rue, ils ne jouent finalement que leur propre rôle dans des scènes où un photographe de reportage ne volerait que des images. Mohamed Bourouissa restitue, à travers une démarche artistique, le décor et les événements inaccessibles aux étrangers des banlieues. Une performance qui lui a permis d’obtenir le prix Voies off des rencontres photographiques d’Arles en 2008.

Sans changer réellement de décor, l'exposition "né dans la rue" à la Fondation Cartier à Paris, est prolongée jusqu'au 10 janvier. A bon entendeur !

Bernard Pras

Encore quelques jours pour découvrir le travail de Bernard Pras à la Galerie Tony Rocfort à Rennes. Bernard Pras a choisi l'anamorphose comme fil conducteur de son travail. La juxtaposition d'éléments a priori disparates, sur des plans différents, révèlent le sujet mais uniquement en l'observant sous un angle très précis (cf. vidéo ci-dessous). Difficiles à déplacer, ses installations ou "inventaire" qui réinterprètent des images connues de l'histoire de l'art ou de la société contemporaine, s'exposent via la photographie.

Exposition jusqu'au 28 novembre 2009, Galerie Tony Rocfort, 18 rue de Bertrand à Rennes.

Une garde-robe de la nature

 

- un clic sur l'image pour voir de plus près -

Anni Rapinoja est finlandaise, elle glane et ramasse dans la lande ce que la nature lui offre (plantes, graines, fleurs, feuilles, osier, roseaux...) et au fil des ans, elle a confectionné une fantastique garde-robe 100% végétale : "wardrobe of natural". Son travail artistique est le prolongement de son engagement écologique. Pour Anni, l’être humain a besoin de la nature car il en fait partie. Ce que nous infligeons à l’environnement, nous l’infligeons à nous-même.

Piet Hein Eek

Fabrice et Pascale en balade à Amsterdam sont tombés sous le charme du travail de Piet Hein Eek, à tel point qu'une table du designer s'est retrouvée dans leurs valises pour le stand de La Marelle à Maison et objet en janvier.

Hollandais, Piet Hein Eek, ancien élève de la Design Academy d'Eindhoven récupère de vieilles planches  mises au rebut par l'industrie et/ou patinées par la nature pour créer meubles et fauteuils en petite série. Avec ces planches de récupération comme matière première, le designer Piet Hein Eek invente un nouveau style de marqueterie, écolo, moderne et totalement aléatoire, du Slow Design qui s'arrache aux Pays-Bas, faisant de Piet Hein Eek, le designer de référence.

Ses meubles uniques dont la singularité et les imperfections apportent un supplément d'âme, ne peuvent laisser indifférent : ils sont chargés d'histoire. "L'idée est que tout a sa propre histoire. On peut voir, à quoi chaque planche a servi. Cela donne une histoire au meuble, que l'on ne peut pas créer."

Surtout connu pour son travail du bois, Piet Hein Eek travaille aussi le métal, la soie, le verre... Chaque matériaux délaissé retrouve une nouvelle vie entre ses mains.

Pour en savoir plus, une vidéo d'Arte.